Le schéma corporel
La perception des sensations corporelles est au centre de l’enseignement. Les relaxations dynamiques et les sophronisations ont pour intention positive première de nous aider à percevoir puis affiner notre sensorialité.
Lorsque nous sommes ‘mal dans notre peau’ ou malade, nous avons une perception négative de notre corps. Nous percevons des sensations inconfortables. Celles-ci sont particulièrement nettes dans les états de stress.
Un des tout premiers objectifs de l’entraînement sophrologique est donc de ‘réduire’ le négatif et de renforcer le ‘positif’. Grâce à des mouvements simples, des exercices respiratoires ou des phases de relâchement, nous apprenons à nous libérer de ce qui constitue une entrave et à créer des sensations positives.
La sophrologie
considère que le corps et l’esprit ne font qu’un. Ainsi, lorsque nous nous sentons bien dans notre corps, nous avons une meilleure perception de nous-même donc une meilleure image de soi. L’impact d’une activation positive sur le corps est étudié en formation.
L’action positive
S’il est couramment admis de nos jours la nécessité d’être ‘positif’, cela n’allait pas de soi dans les années 1960. Il y avait bien quelques auteurs et médecins américains à mettre en avant la valeur de l’action positive (Maxwell Maltz par exemple) mais leurs méthodes étaient très mal adaptées à un public européen voire français à cause de leurs bases religieuses.
Être positif ne signifie pas se convaincre que tout va bien et que le monde est parfait, l’actualité nous confirme le contraire tous les jours. Il s’agit plutôt de faire le choix de vivre plus positivement en dynamisant les sensations corporelles, en développant des sentiments positifs et en faisant le choix de pensées plus sereines. Le développement des méthodes cognitives telles que l’EMDR ou la mindfullness (méditation basée sur la pleine conscience) en est la preuve.
La sophrologie affirme que ‘les choses peuvent être autrement’. Dans le cas d’un étudiant angoissé à l’idée de passer un examen, l’entraînement sophrologique va lui permettre de vivre son corps positivement (relâchement, enracinement, respiration…), de développer ses ressources et de projeter celles-ci dans le futur.
Les futurisations sophrologiques sont certainement les techniques les plus efficaces et les plus recherchées par celles et ceux qui viennent en séance.
La réalité objective
Chaque sophrologue travaille en respectant la conscience des personnes qui viennent à ses entretiens. Il s’abstient de recevoir des patients qui relèvent de la médecine ou de la psychiatrie.
Et il apprend à chacun à se fixer des buts réalistes et réalisables.
Le principe d’adaptation
On ne peut proposer la même approche, la même méthode ou les mêmes techniques aux patients ou aux groupes que l’on reçoit. La sophrologie peut être pratiquée par des enfants, des personnes âgées voire handicapées, des personnes actives, en entretien individuel, en groupe, en entreprise…
Il est donc nécessaire d’adapter le discours à la personne ou au groupe que l’on a en face de soi. C’est grâce à l’adaptation que chacun pourra recevoir et comprendre la pratique sophrologique, se l’approprier et se développer personnellement.
Un enseignement rigide risque fort de rebuter le néophyte. C’est tout l’art du sophrologue que de répondre précisément aux besoins de sa clientèle. Une application standard de la sophrologie ne peut que contrarier la progression de la personne. Certains auront besoin d’approfondir le mécanisme de la respiration ou de s’entraîner plus longuement à la perception de leurs sensations corporelles (lecture du corps).
D’autres se verront proposer un travail d’enracinement plus conséquent ou un approfondissement des techniques de relâchement. Dans une demande plus urgente (examen ou entretien dans les jours qui suivent la séance), le sophrologue orientera le travail vers une futurisation ou une sophro-acceptation progressive.
Ce sont l’anamnèse, l’écoute et l’objectif du patient (ou du groupe) qui orientent les choix du sophrologue.
Quelques témoignages
Les exercices de respiration, et la pratique de certains mouvements m’ont permis de redécouvrir mon corps, de me libérer de mes tensions négatives et de me remplir de positif.
Cela à été le déclencheur pour prendre soin de moi : je refais du sport avec plaisir et j’ai réduit considérablement ma consommation de cigarettes.”
Je perds souvent mes moyens pendant un examen, ce qui a été la cause de plusieurs échecs. Grâce à la sophrologie, j’ai appris à gérer mon stress et à avoir confiance en mes capacités. Les exercices de futurisations positives m’ont aidée pour l’écrit et l’oral de mon D.U.”
Mon médecin ne m’a pas reconnue lorsqu’il m’a fait une 3ème infiltration. Je n’avais pas d’appréhension et j’ai beaucoup mieux géré la douleur. ”
La sophrologie est efficace, pratiquée dans un cabinet, au calme, dans les locaux d’une entreprise à l’heure du déjeuner, ou dans une prison…auprès d’étudiants, de retraités, de salariés débordés… Il est important que le Sophrologue fasse preuve d’une grande adaptabilité. S’adapter à ses élèves, à leur état de santé, à leurs attentes, aux conditions matérielles des séances… est une facette de mon métier que j’apprécie particulièrement. ”